Presbytère | Maturi Paul
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Presbytère

France > Nouvelle-Aquitaine > Vienne > La Roche-Posay

Le presbytère dépendait de la cure de La Roche-Posay et logé le prêtre de la paroisse. Une première mention du lieu dans le terrier de 1724 précise qu'il est accolé à l'église Notre-Dame, mais il est très probable que c'était le cas bien avant cette date.

Avec la Révolution française, les biens du clergé sont confisqués par la République naissante. Devenu bien national, le presbytère est vendu aux enchères au citoyen Pierre Denis Rousseau en 1796. Sa fille, Constance Rousseau, hérite du bien au décès de son père. Elle se marie à Paul Augustin Marquet et légue la propriété de l'habitation à ses propres filles, Jeanne et Eulalie. En 1829, la première cède sa part à la seconde, qui a donc la pleine jouissance du bien à partir de cette date. Eulalie Marquet épouse le juge de paix de La Roche-Posay, Jean-Baptiste Mulard et le couple réside ensemble dans la maison. En 1863, ils vendent la propriété à la commune. Presque 70 ans après la transformation du lieu en maison, la municipalité choisit de rendre au lieu sa fonction première et y installe le curé de la paroisse. Depuis cette date, le presbytère n'a pas changé de destination.

Périodes

Principale : 18e siècle (porte la date)

Principale : 1er quart 19e siècle (porte la date)

Secondaire : 2e moitié 19e siècle (incertitude)
Dates

1766, porte la date

1813, porte la date
Auteurs Auteur : auteur inconnu
,

Le presbytère de La Roche-Posay est composé de deux édifices accolés en équerre et formant un édifice au plan « en L ». L'élévation principale est orientée vers le nord, le long de la rue de Kerlouët et sur la place Notre-Dame.

L'élévation nord de la partie gauche de l'édifice est ordonnancée selon trois travées d'ouvertures. Elle est bâtie en moellons de calcaire enduits. Le rez-de-chaussée est ouvert par une grande porte à deux battants, située au centre de la façade et flanquée par deux portes plus petites. La grande porte menait probablement à l'écurie du presbytère, qui se trouvait au rez-de-chaussée au 19e siècle. Un bandeau de niveau en pierre sépare les ouvertures du rez-de-chaussée et celles de l'étage. Celles-ci sont couvertes par des arcs segmentaires à clé saillante. Une corniche moulurée en pierre couronne la partie haute de la façade. Elle est interrompu en trois endroits par des lucarnes couvertes d'arc segmentaire. L'arc de la lucarne centrale est décoré d'une croix sculptée, rappelant la vocation religieuse du bâtiment.

La partie droite de l'édifice est construite en moellons au rez-de-chaussée et en pierre de taille à l'étage. Elle s'élève aussi sur trois niveaux, bien que la toiture soit moins haute que pour la partie gauche de l'édifice. Le bâtiment es construit selon un plan « en L », l'élévation nord étant l'aile la moins longue. Cette façade est ouverte au rez-de-chaussée par une grande porte cochère couverte d'un arc en plein cintre à clé et sommiers saillants. La clé porte la date de 1766, les initiales I.B. et un motif de rosace. La signification de ces initiales reste inconnu car elle ne correspondent pas au nom du curé de la paroisse en 1766, appelé Pasquier. Au 19e siècle, c'est probablement ici que se trouvait le cellier du presbytère. L'étage de l'élévation nord présente deux fenêtres couvertes de plates bande. L'élévation ouest possède huit ouvertures, dont deux portes et six fenêtres. Le rez-de-chaussée est ouvert par une grande porte couverte d'un linteau en bois et ajourée par un imposte vitré. Il s'agissait de la grange du presbytère. Le fenil était situé au dessus et reste identifiable par la lucarne pignon. À droite de la grande porte, une porte plus petite est elle aussi couverte d'un linteau en bois. L'une des pierres de taille de l'étage porte la date de 1813, inscrite dans un losange décoré de quatre feuilles sculptées.

L’accès à l'intérieur se fait par la porte de l'élévation nord située au plus prés de l'église. Elle débouche sur un vestibule au centre duquel se trouve un escalier de quatre marches. Le sol de la pièce est pavé par des tommettes rectangulaires. Le vestibule débouche sur l'extérieur vers le sud. Une porte couverte d'une plate-bande délardée en forme d'arc segmentaire conduit à un escalier couvert d'un auvent menant à l'étage et au jardin du presbytère, dont le niveau est plus haut que celui de la rue. Les poteaux en bois supportant l'auvent de l'escalier présentent plusieurs fenêtres couvertes par des arcs segmentaires. L'élévation ouest est prolongé par une petite construction en pierre de taille, sous laquelle se trouve l'accès au sous-sol. Ce dernier comprend plusieurs salles, dont certaines sont creusées directement dans la roche calcaire du sol. La cour du presbytère est séparée du jardin, situé au sud, par un muret en pierre supportant une grille. La porte du jardin est matérialisée par deux piliers en pierre de taille.

Murs

  1. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : moellon

    Revêtement : enduit

  2. Matériau du gros oeuvre : calcaire

    Mise en oeuvre : pierre de taille
Toits
  1. tuile plate
Plans

plan régulier en L

Étages

1 étage carré, étage en surcroît

Élévations extérieures

élévation ordonnancée

Couvertures

  1. Forme de la couverture : toit à longs pans

    Partie de toit : croupe
Escaliers

  1. Emplacement : escalier de distribution extérieur

    Forme : escalier droit

    Structure : en maçonnerie
Décors/Représentation

  1. Representations : chronogramme

  2. Representations : feuille

Précision sur la représentation :

Deux chronogrammes: 1766, 1813.

Localisation

Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Vienne , La Roche-Posay , 6 rue de Kerlouët

Milieu d'implantation: en village

Lieu-dit/quartier: le Bourg

Cadastre: 1833 B 922, 2017 AM 245 (Dans la même parcelle que l'église paroissiale. )

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